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Les bobos à l'âme

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Causes */* quelques mots sur un dépressif particulier autre que péripartum> */* Quelques mots sur un mal être autour des tétées

Leurs causes :

Elles peuvent être tellement variables....je ne les citerai pas toutes, du moins pour un premier temps :

  • difficultés à démarrer la lactation
  • douleurs au sein, les premiers temps
  • un bobo long, douloureux ou très sensible, et aucune aide médicale ou psychologique appropriée
  • doute médical quant à la potentialité à allaiter à 100% vos nourrissons
  • doute familial quant à la potentialité à allaiter à 100% vos nourrissons
  • doute du compagnon
  • la maladie
  • sevrage induit par "erreur médicale" et relactation difficile
  • toutes les tétées sont complétées, onse sent mauvaise lactante et "en plus" ça prend plein de temps
  • les nuits difficiles

Les solutions :

  • La confiance en soi est très importante, à la maternité et à la maison. Il ne faut pas hésiter à demander au compagnon d'être notre porte-parole si nous ne savons résister au personnel médical qui doute de nos possibilités.
  • Pourquoi ne pas contacter une amie proche, de la famille qui soit pour l'allaitement, ou tout au moins qui ne doutera jamais de vous? Si vous ne pouvez trop téléphoner à la maternité, votre compagnon peut bien jouer les facteurs?

    Ne prenez aucune décision à la hâte, prenez du recul, n'écoutez que votre coeur.

  • La détermination : une infirmière (celle qui venait me demander, chaque matin, si j'avais ma montée de lait) insistait pour que je fasse du mixte. Puisque j'avais du colostrum, pourquoi donner un biberon, enfin?

  • La déprime.... La France entre autres, est une championne du somnifère (même chez les bébés!) et des anxiolytiques, anti-dépresseurs.... STOP aux médicaments; La première chose, serait de parler, de verbaliser, de mettre par oral ou écrit sous forme de journal, votre problème, ce que vous avez essayé, ce que vous n'essayez pas encore... bref parlez, parlez....
    Si vous allez sur une de nos listes de discussion, vous y lirez des mamans qui en ont marre de "belle-maman" ou autre membre de la famille, qui n'a pas allaité et se met en phase de démonter el moral de femmes qui sont ... comme vous!
  • On avait les réunions;
  • Aujourd'hui, en plus des réunions, on a Internet et ses listes de discussion (quoiqu'elles ont perdu de leur activité, au bénéfice des pages Facebook)! profitez-en!! elles sont là aussi pour que des mamans partagent leurs relations et leurs baisses de moral;
  • Pour une solution sur mesure, il y a la consultante en lactation certifiée IBCLC, c'est une experte qui vous reçoit vous et votre enfant -et votre partenaire, le nombre d'IBCLC a augmenté un peu quand même....
  • Pourquoi ne pas consulter un généraliste homéopathe? Il saura vous prescrire un traitement homéopathique, ou si vraiment votre cas s'avère grave, vous conseillera quelques séances de thérapie qui vous permettront d'avoir le recul nécessaire. Pourquoi pas l'acupuncture? voire les Fleurs de Bach; je n'ai jamais compris si c'était le principe des fleurs qui marchait, ou si c'était le cognac qui sert à fixer ce principe actif, mais c'est assez étonnant, je l'ai souvent conseillé à des mamans en phase de sevrage douloureux ou difficile;
  • Les bobos à l'âmes peuvent provenir d'une baisse de lait irrationnelle: Si c'est suite à une réflexion de votre entourage que votre lactation est ou vous paraît en diminution: re-confiance en soi, ne pas écouter les autres. Trouver des réponses plus ou moins mordantes. (docu. en préparation)
  • Le climat émotionnel a son importance; si vous passez une heure face à des vautours rodant autour de la mise au sein, "ah tu es sûre que tu as assez de lait, ah tu es sure qu'il a eu assez de lait", il est NORMAL que les heures suivantes, vous ayiez une baisse de lait!! réversible ! mais quasiment assuré!!
  • Cela m'est pénible de dire que les appels téléphoniques de ma famille se soldaient par une baisse apparente de lait. Je dis bien "apparente", car en fait ce qui se passait était que à chaque pleurs de mes bébés, je me disais : ça y est, je n'ai pas assez de lait. Heureusement Nicolas était (est) là pour m'aider, et notre facture téléphonique fut salée, certes, car je l'appelais sur son portable, à une époque où le cellulaire n'était pas généralisé et où les appels vers des cellulaires coûtait plein pot! mais qu'est-ce qu'une facture à côté du soutien de mon mari?

  • Les bobos à l'âmes peuvent provenir d'une baisse de lait réelle: Si c'est suite à une maladie que votre lactation est en diminution: repos, mises au sein fréquentes, allaitement la nuit; éventuellement un traitement homéopathique, ou de l'acupuncture.
  • Les bobos à l'âme peuvent provenir de nuits difficiles- une maman de jumeaux de trois mois et Un petit garçon de 7 mois et demi éprouve de plus en plus de difficultés à s'endormir le soir.
  • Les nuits: un document qui en apprend long sur les réveils nocturnes dans la rubrique Maternage
  • parfois, à cause du personnel de maternité qui a mal encadré la maman, toutes les tétées finissent complétées par des biberons; et la maman se senti inutile, incomplète; elles se disent, mais enfin le sein ne sert à rien puisque je les nourris ensuite au biberon de lait en poudre; mon lait ne sert à rien, mes seins ne servent à rien.....
  • oui souvent les tétées deviennent fastidieuses, complétées par un biberon, la maman a parfois même l'impression de perdre du temps: "j'ai moins de temps pour des câlins" me dit un jour une maman; mais il faut voir les choses: le sein même à vide, apporte bien des choses; le sein vide ou plein est un ENORME CALIN; en donnant le sein même complétez, vous apportez une immense dose d'amour sans le savoir; regardez vos enfants aller au sein, même peu rempli; il vaut vraiment la peine de relancer la sécrétion lactée et si vous en avez envie, vous pouvez retrouver une sécrétion lactée pour vos jumeaux! voici des exemples pour supprimer les compléments
  • Il faut néanmoins voir au cas par cas. D'où les réponses personnalisées, les suivis téléphoniques avec l'association.

Mon cas :

J'ai eu l'intense bonheur d'allaiter mes jumeaux durant 2 ans (en fait, plus longtemps, pratiquement 3 ans, avec une partie liée à faire comme leur petit frère); mais ma vie ne fut pas toujours rose aux débuts. Je me rappelle Maximilien approcher accourir en disant "tétée"; je les voyais grandir, grossir, évoluer, alors que la part majoritaire de leur alimentation était alors encore mon propre lait.

Mais oui, AVANT CELA bien sûr que j'ai eu ma déprime. Et mon coup de blues. Rappelons un fait: mon allaitement se passait très bien à la maison, deux bébés aux seins à 200%; mais je souffrais d'une inflammation du canal carpien, je passais 15 minutes pour habiller les enfants, ne pouvais défaire les boutons de leurs vetements, je ne pouvais donner le bain, ne pouvant me relever,ni me dresser sur mon séant.. tellement j'avais mal aux mains; Je souffrais au point de ne pouvoir porter mes enfants!

L'interne consulté (hélas) la veille de ma sortie de maternité m'avait dit que s'il n'y avait d'amélioration avant un mois, il faudrait des infiltrations de corticoïdes. J'ai mentionné le fait que j'allaitais et alors, il a CARREMENT sous-entendu qu'il me faudrait arrêter l'allaitement. Et donc par manque d'information, comme je souffrais trop des mains, quand les enfants eurent un mois, j'ai suivi aveuglément et en pleine confiance ses indications. j'ai arrêté l'allaitement à leurs 1 mois pour un traitement médical (Quelle erreur, n'arrêtez jamais! prenez plusieurs avis!!). Au bout d'une semaine de douleurs dues à l'inflammation ET AU SEVRAGE, j'ai repris l'allaitement au sein.

Car ce fut le cauchemar pour tous. J'ai eu un traitement anti-inflammatoire per os, mais au bout d'une semaine, l'ambiance était telle à la maison, aussi bien pour les bébés que pour moi qui souffrais d'avoir sevré mes bébés, et qui souffrais toujours de mes mains, je décidai de reprendre l'allaitement, avec un soutien psychologique de mon mari, et de deux copines.

Et j'ai finalement entrepris une relactation. Pendant plusieurs semaines, mes enfants ont été au mixte, le temps que ma relactation s'établisse et que je puisse à les allaiter à 100% tous les deux, à nouveau. Cette relactation a été dure, car entre autres:

  • je culpabilisais à mort et avais tendance aussi à culpabiliser mon mari: pourquoi ne m'avait-il pas "empêché" d'arrêter? Pourquoi n'avait-il pas su retenir mon geste lorsque j'avalais mon comprimé de Parlodel? Et je tournais en rond dans mes idées noires.
  • j'ignorais qu'une fois le sein vidé, les bébés allaient continuer à téter, et indiquer au sein qu'il allait falloir sécréter à nouveau X giclées de lait. J'avais été habituée à ce que Alexandre et Maximilien vident le sein d'un trait, et soient ainsi rassasiés.

  • au moment où j'ai eu une production massive de lait, il m'a fallu suivre un traitement incompatible avec l'allaitement, donc pendant quelques jours, j'ai dû tirer et jeter mon lait. (le traitement préalable, compatible, était insuffisant, et il y avait poussée de fièvre)

  • LE GRAND TRUC EGALEMENT: le lait maternel est produit par une glande; donc SI VOUS VOULEZ AVOIR A NOUVEAU DU LAIT, il faut que les enfants reçoivent DE MOINS EN MOINS DE LAIT ARTIFICIEL. S'ils sont "gavés" avant ou après la tétée, avec un substitut, ils iront au sein pour le câlin, pas pour la bouffe.

Oui, je m'en suis sortie,

car mon mari m'a épaulée, toujours, et j'ai fini par me dire : il faut avoir confiance en lui, en les bébés, et en moi. Et ayant repris les mises au sein, j'ai progressivement baissé les quantités de lait du mixte, quitte à "devancer l'appel" d'une heure, et en quelques jours, là, j'ai repris l'allaitement à 100%. Mon moral est remonté aussi à 100%!!!!

En même temps, j'ai entrepris un traitement homéopathique.

J'aimerais ajouter ce que me dit l'homéopathe: vous êtes fatiguée, fragile; vous devriez carrément arrêter l'allaitement; et je lui répondis: OH NON NE ME RETIREZ PAS CA, C'EST MA SEULE JOIE

Commandement :

Aucun sevrage brutal ne vivras. Une aide psychologique, une aide amicale chez ton compagnon, ou une bonne amie cherchera. Ici, la distance n'a pas toujours d'importance.

Confiance en toi et tes bébés auras ou reprendras.

Un traitement homéopathique suivras, pour ta déprime et le cas échéant aussi, pour tes petites maladies.

Mais ton bien-être et celui de tes petits écouteras.

Malaise, mal-être pendant les tétées

voire: agitation, aversion

Il existe deux familles de "mal-sentiments" pendant les tétées: le réflexe d'éjection dysphorique d'une part, et l'aversion-agitation de la tétée d'autre part; les mamans sont PERDUES car elles n'ont pas pour autant des crevasses, elles ont envie d'allaiter, et elles se sentent très mal soit à chaque éjection soit pendant toute la tétée; sachez que ça existe, qu'on peut vous aider; Me contacter en attendant une page dédiée.

 

Dépression - une autre voie que le baby-blues et la dépression postpartum "classiques"

Depuis quelques années, des études et travaux ont été publiés, démontrant qu'une femme qui souffre de mamelons douloureux ou de mastite, en tout cas, souffrant d'une INFLAMMATION et d'une BLESSURE, se trouvait avoir: une réaction biochimique et immunitaire créant chez elle un état de dépression; ce n'est pas la dépression péri-partum qui se traite avec du "prozac" ou du "zoloft", c'est une dépression particulière liée à l'inflammation et la blessure (la crevasse est l'archétype même!!!), cette dépression se traitera uniquement quand la crevasse ou l'état inflammatoire disparaîtra;

Le pire dans cet état, c'est que la mère se sent lasse, molle, incapable de prendre son téléphone pour appeler une consultante, elle est trop crevée et endolorie pour aller en réunion (et puis quoi, montrer qu'elle souffre le martyr??????? ) ; et quand elle appelle, ou qu'elle vient en consultation, elle ne suivra pas les conseils, car même si elle a réussi à faire l'effort insurmontable parfois de rechercher de l'aide, c'est trop difficile de mettre en application les conseils; et donc ça empire, et donc la dépression continue; dans certains cas, la mère va sevrer; son mamelon va guérir; l'inflammation, la blessure vont disparaître; et la dépression aussi; "comiquement", tout sera mis sur le dos de l'allaitement, elle n'était pas faite pour allaiter, elle n'avait peut-être pas tellement envie d'allaiter; et en fait, tout était lié à sa lésion, à son inflammation.....

Quelques mots de plus sur cet état dépressif et cet état inflammatoire LIéS

En tout premier lieu, la future mère se trouve naturellement dans un état pro-inflammatoire dès le 3e trimestre de grossesse, et le moindre stresseur psychologique (les "autres" qui vous sortent des vacheries sur votre allaitement) ou physiques (des crevasses, des douleurs, aux mamelons aux seins ou ailleurs) vont déclencher une réponse inflammatoire et donc un état dépressif. Ces recherches arrivent très lentement en France!!

Une douleur persistante au mamelon est associée à une dépression maternelle qui se résout quand la douleur se résout (Amir, 1996).

Une connexion peut exister entre une inflammation dans le corps et des altérations dans le cerveau qui affectent l’humeur. Kendall-Tackett (2007) identifie l’inflammation comme le facteur de risque clé pour la dépression. Elle explique que l’élévation des cytokines pro-inflammatoires fait partie des défenses immunitaires normales ; cependant, les changements chimiques qui en résultent exercent un effet sur le cerveau, incluant un relâchement accru de cortisol, une hormone de stress. Kendall-Tackett suggère que, afin de prévenir la dépression postpartum, les fournisseurs de soins et les familles devraient réduire le stress maternel et soigneusement traiter les conditions inflammatoires du sein pour protéger l’humeur maternelle.