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Allaiter des jumeaux est-il possible??

 

 

 

 

 

 

Et bien oui, contrairement aux idées reçues... !

Un peu d'histoire..... durant longtemps, les nourrices ont été fort connues pour allaiter leur bébé et celui d'une famille bourgeoise.... ces femmes avaient bien assez de lait! Leur emploi était codifié, Dans la France du 17e siècle, les nourrices (allaitantes) avaient le droit d’allaiter jusqu’à 6 enfants à la fois. Des foyers d’enfants trouvés procuraient des nourrices (allaitantes) pour chaque 3 à 6 enfants.

(la législation actuelle permet d'ailleurs ce métier, imposant tout naturellement une large batterie d'examens sanguins de la nourrice potentiele, du type même qui relève des lactarium pour éviter les contaminations)

Pourquoi alors, s'est-on mis en tête, en particulier en France,

pays des nourrices, que les mères de jumeaux ne pouvaient avoir assez de lait?

Cela vient peut-être justement du métier de nourrice, celle qui allaitait; au départ, la nourrice allaitait bien son petit et celui de la famille bourgeoise.... plus tard, la nourrice abandonna son propre enfant, qui était nourri au lait de vache (celui du pis, directement) pour aller nourrir l'enfant d'une autre... son propre enfant mourait souvent, du fait d'une mauvaise nutrition et de la non-protection par le lait humain.

Mais à un moment donné, de nombreuses femmes, qui n'étaient plus forcément issues de la bourgeoisie, envoyèrent leurs enfants en nourrice; et de nombreuses nourrices se mirent à allaiter beaucoup d'enfants, et à ajouter du lait de vache ou d'autre animal.... ce qui entraîna des décès, bien plus qu'il n'y aurait dû en avoir, si ces enfants n'avaient reçu que du lait maternel humain.

Enfin, un "monsieur" inventa un lait en poudre, qui devait devenir le lait infantile, et ce lait totalement artificiel (tout comme aujourd'hui) permit alors aux femmes des villes, de voir leur bébé non allaité, et nourri sans séparation! Le lait infantile devint donc salvateur, synonyme de: j'ai un enfant et je peux le garder à mes côtés sans avoir à l'allaiter au sein...

Est-ce que ce sont donc: cette génération de nourrices qui ne donnaient plus tellement le sein à tous les enfants dont elles étaient en charge, ce lait infantile qui permit aux femmes de ne plus avoir à se séparer de leur enfant pour le nourrir sans se charger de les nourrir au sein???

Toujours est-il qu' en France, en particulier et encore aujourd'hui en 2008, quand même, on se mit à penser que les mères de jumeaux ne pouvaient pas avoir assez de lait pour deux; ajoutons qu'avec les mauvais conseils, ou le manque de bons conseils, les mères d'un seul enfant ont déjà du mal à avoir assez de lait (alors qu'elles le pourraient si elles étaient correctement guidées....).

Et bien oui, les mères de jumeaux peuvent avoir assez de lait pour deux, et même pour trois, pour autant qu'elles aient une bonne "conduite" de l'allaitement, ce qui signifie de bons conseils et aucun mauvais conseil....

La médecine basée par la preuve -1

Nous sommes dans une evidence-based medicine, alors allons-y! Bien sûr l'étude n'est pas française, tout d'abord le corps médecine et recherche français n'est absolument pas intéressé par la lactation humaine, et s'il existe des personnes intéressées et formées en lactation humaine, en France, il n'y a pas de volonté de faire des recherches;

En tout cas, cette étude montre bien que la femme n'est pas limitée à la production d'un litre de lait!

Pourquoi avoir faussement limité la production de lait d'une femme à un litre? est-ce du fait des briques de lait liquide d'un litre :-)

Addy a étudié le challenge d’allaiter des jumeaux, il établit une revue de 173 questionnaires retournés par des mères qui étaient membres du Mothers of Twins Club de Californie du Sud. C’est une organisation nationale qui propose de l’aide et des conseils aux mères de jumeaux. Aucune autre information socio-économique n’était fournie. 41 mères (23.7%) allaitaient depuis la naissance, bien que 30% des bébés aient été prématurés. Parmi celles qui n’allaitaient pas, 9% s’étaient entendu dire de ne pas allaiter par leur médecin, 11% ne pensaient pas que c’était possible, et 11% ne pensaient pas qu’elles auraient eu assez de lait pour deux. Parmi les multipares qui avaient allaité leur premier enfant, un nombre égal allaitaient au sein et donnaient le biberon. Parmi les mères qui allaitaient, 39 allaitèrent au-delà d’un mois et 12 au-delà de 6 mois.

 

Huit femmes en bonne santé, allaitant des jumeaux, et une allaitant des triplés, participèrent à une étude dirigée par Saint et associés, pour déterminer le rendement et la composition de leur lait à 2, 3, 6, 9 et 12 mois post-partum. A six mois, elles donnaient en moyenne 15 tétées par jour. Les femmes qui allaitaient exclusivement produisaient de 0.84 à 2.16 kg de lait par 24h. Celles qui allaitaient partiellement produisaient 0.420 à 1.392 kg de lait par 24h. La mère qui allaitait des triplés à deux mois et demi produisait 3.08 kg de lait par jour, et les trois enfants tétaient au total tous compris : 27 fois par jour. A six mois, les jumeaux recevaient de 64% à 100% de l’énergie totale au sein et à douze mois, ils en recevaient de 6% à 13%. Ceci démontre que le sein est capable de répondre aux demandes nutritionnelles qui lui sont faites, contrairement aux idées précédentes comme quoi la production de lait avait une limite définie à moins d’un litre.

extrait: Lawrence & Lawrence 2006

Il peut être intéressant quand on lit le passage suivant:

"Les femmes qui allaitaient exclusivement produisaient de 0.84 à 2.16 kg de lait par 24h. "

que les enfants sont ceux qui décident de leur quantité de lait à prélever; or les quantités moyennes varient énormément, en fonction de l'ethnie, de la corpulence...... du bébé. La qualité des lipides varie avec l'alimentation de la mère. Mieux elle mange, plus elle privilégie les acides gras polyinsaturés et délaisse les acides insaturés par exemple, et meilleur est son lait, pour la croissance du bébé, et l'optimisation du cerveau du bébé.

Ne vous inquiétez donc pas, de la mère qui produisait 0.840 kg de lait pour deux enfants, alors que vous prescrivez ou voyez prescrire quasiment un litre de lait infantile par enfant sur la même période!

Alors c'est vrai?

Oui, c'est vrai qu'une femme, attendant des jumeaux, pourra allaiter totalement ses jumeaux. Dès le premier jour; elle pourra les allaiter EXCLUSIVEMENT durant les six premiers mois post-partum, et continuer de les allaiter tout en introduisant des aliments solides....

La médecine basée sur la preuve -2

La production de lait n’est pas limitée à 750 g/24h parce que les mères de jumeaux sont tout à fait capables de productions de 1500 g/24h (Saint, Maggiore, & Hartmann, 1986)

(core curriculum ILCA 2007)

La médecine basée sur la preuve -3

Dans les débuts de mon soutien aux mères, j'évoquais le fait que le nombre de foetus que nous portions, futures mères de jumeaux, avait un impact sur la mammogenèse; à l'époque, cela pouvait passer pour du blabla dans le sens où je n'évoluais pas encore dans un bain de "evidence-based medicine". Mais cela devenait évident lorsqu'on regardait un schéma hormonal de la mammogenèse durant la grossesse. De plus les femmes accouchent et, si elles ont eu une mammogenèse normale durant leur grossesse, elles se trouvent naturellement en surproduction; c'est le bon prélèvement efficace du lait qui va réguler/calibrer la production de lait. Ces deux éléments montrent qu'il est relativement facile pour une mère d'un seul enfant de pouvoir doubler sa production (banque de lait personnelle, lactarium), pour une mère de jumeaux de nourrir exclusivement ses jumeaux.... et pour certaines bien organisées, nourrir exclusivement leurs bébés et tirer du lait pour le lactarium;

un peu de lecture:,

Source: REPRODUCTION, the journal of the Society for Reproduction

http://www.reproduction-online.org/cgi/reprint/122/3/337

C. H. Knight and A. Sorensen, 2001

Influences foetales et néonatales sur le développement mammaire maternel .  Bien qu'on ait déclaré qu'une mère ne semble pas capable d’influencer le développement mammaire de sa progéniture fille in-utero d'une manière qui affectera éventuellement son potentiel à produire du lait, qu’en est-il de l’inverse ???

Est-ce que les foetus et les nouveau-nés influencent la mammogenèse chez leur mère? Il y a de bonnes preuves qu’ils peuvent. Les relations entre le nombre de foetus portés et la croissance mammaire et la production de lait ont été démontrées chez un nombre d’espèces à portée multiple (moutons : Rattray et al., 1974 ; cobayes :  Davis, 1979 ; chèvres : Hayden et al.,1979).

L'effet est obtenu par le biais de la production foeto-placentaire de la lactogène placentaire, qui est mitogénique pour les cellules épithéliales mammaires (Collier et al., 1993, 1995). Des soucis enceintes eurent une hémi-hystérectomie afin de réduire le nombre de foetus (Knight et Peaker, 1982a). Cette procedure inhiba la mammogenèse de manière significative, mais si un nombre normal de jeunes fut rétabli en post partum, la croissance mammaire compensatoire assurait un rendement normal de lait.

Ce résultat démontre, premièrement que l’effet foetal n’est pas nécessairement permanent, et n’est pas, ainsi, la preuve d’une fenêtre critique/decisive, et deuxièmement, que l’influence du petit continue durant la lactation précoce.

Chez la souris, cette influence serait obtenue via le relâchement accru de prolactine. Chez les ruminants, il y a peu de preuve indiquant un rôle mamogénésique pour la prolactine.
(Knight, en cours d'impression),  mais un effet du veau tétant, sur le développement mammaire et la production de lait est encore évident (Bar- Peled et al., 1995).
De plus, la tétée doit se produire uniquement durant les quelques premières semaines postpartum  pour qu’un effet soit manifeste au cours de la lactation. Une action à long terme, mais probablement pas une véritable fenêtre critique/decisive, parce que (dans ce que) les deux événements ne sont pas dissociés dans le temps.

http://www.reproduction-online.org/cgi/reprint/122/3/337

 

Qu'est-ce qui va aider favorablement?

  • Déjà votre soutien.....

même si vous n'y connaissez rien en lactation humaine! Contrairement aux idées reçues, une mère allaitante préfère un professionnel de santé qui lui avoue ne rien connaître à l'allaitement maternel et qui l'envoit auprès d'une personne référente, d'une association... plutôt qu'un professionnel de santé qui "interdit" d'allaiter ou dit "qu'elle n'y arrivera pas";

  • Des conseils pour gagner du temps.....

allaiter ses enfants en même temps, lui montrer des photos, des schémas..... lui donner les coordonnées de plusieurs référents.

  • Des conseils du fait du risque de prématurité;

à l'hôpital, beaucoup de mères vont devoir utiliser un tire-lait pour démarrer leur lactation, les bébés étant en néonatalogie.

Là deux soucis majeurs:

  • le premier c'est un mauvais tire-lait; combien de vieux dinosaures coince-nénés qu'il faut parfois boucher au doigt, sont utilisés par des mères qui ratent leur projet d'allaitement à cause de ces dinosaures qui ne sont que trop rarement remplacés!
  • il faut un générateur récent, double pompage, absolument;
  • le deuxième souci majeur c'est que la mère doit idéalement démarrer sa lactation le plus tôt possible et se mettre en surproduction;
  • elle doit atteindre au plus vite 150% des besoins de ses enfants s'ils étaient nés à terme; ce qui fait environ 150% de 500 ml par bébé à J5, et environ 150% de 750 ml par bébé avant J10.
  • La production de lait quotidienne augmente rapidement à 500 ml durant la période du premier au cinquième jour et plus lentement les trois à cinq mois suivants, à 750-800 ml
  • Un bon tire-lait double pompage l'y aidera, avec des séances fréquentes, de 15-20 minutes. Et avec VOTRE soutien et celui d'une personne référente en lactation humaine, pour un bon travail en réseau.
  • Des conseils du fait du risque de manque de vigueur

    • Les bébés peuvent naître "à terme" pour des jumeaux mais naître quand même en début du neuvième mois, soit trop tôt... ils risquent fort de manquer de vigueur et d'avoir du mal à faire face à un sein qui sera pourtant gorgé de lait....
    • Il faut donc:
    • Allaiter le plus précocement possible pour démarrer la lactation et nourrir et vacciner (colostrum!!!) les bébés,
    • Allaiter le plus fréquemment possible, même si l'idée de voir des bébés téter toutes les deux heures vous fait frémir, le LAIT MATERNEL N'EST PAS DU LAIT INFANTILE!
    • Ne pas sauter de tétées; le sein va gonfler + et sera + difficile à prendre en bouche et à vider; Bébés seront agressifs et occasionneront des lésions sur le mamelon; de ces trois faits, le sein se mettra à produire MOINS!
    • Ne pas retarder de tétées.. idem que le point précédent
    • Ne pas donner de sucette; pour passer rapidement le cap de l'engorgement physiologique et pour bien démarrer sur le plan quantité de lait, il faut que ce soit le sein qui soit tété, et rien d'autre.
    • Ne pas donner de lait infantile, ni d'eau sucrée, ni d'eau.... il faut que ce soit le sein qui soit vidé, et rien d'autre, pour se mettre en route;
    • AVANT LES TETEES, qui doivent être le plus fréquentes possibles, il faut assouplir le sein, et surtout la zone rétro-aréolaire, pour faciliter la prise en bouche du sein par les bébés, et pour faciliter l'écoulement du lait..... Dans certaines situations, il convient d'extraire un peu de lait avant les mises au sein....
    • BONNE POSITION confortable ça aide à tout, à une tétée de bonne durée, sans douleur musculaire, et avec un bon écoulement de lait,
    • BONNE PRISE EN BOUCHE DU SEIN, sinon l'enfant créera des lésions aux mamelons, et n'aura pas son content de lait, et la production de lait baissera subséquemment. L'enfant quant à lui sera à risques de problèmes.
    • On pourra relever qu'avec ces conseils, qui s'adaptent à toutes les situations, même la naissance de deux enfants nés à terme en bonne santé et bonne vigueur, ces conseils sont totalement valables et participent à limiter les risques d'hyperglycémie, d'hyperbilirubinémie, de problème pondéral..... :-)
  •  

  • Des conseils du fait de la césarienne;
    • si la césarienne est programmée, la mère peut avantageusement extraire du colostrum avant la césarienne, dans deux récipients peu profonds, bien fermés, bien étiquettés, ce colostrum pourra être donné aux nourrissons à leur naissance, par le papa, à la cuillère pas au biberon;
    • Des conseils du fait de la césarienne, en terme de positions d'allaitement; en premier lieu, préférer des positions libérant le ventre; ensuite la mère pourra poser un oreiller sur le ventre pour atténuer les "coups" éventuels;

 

Qu'est-ce qui va empêcher cette mère d'allaiter exclusivement des jumeaux?

Des causes primaires

En dehors d’une hypoplasie, de seins asymétriques, tubulaires, d’un gros trouble hormonal, d’un handicap (moëlle épinière de C1 à T6), d’un syndrome de Sheehan, d’une lésion de(s) nerf(s) du sein, l’anatomie et la physiologie font que oui, la maman aura assez de lait.

ATTENTION: Compter avec le calibrage des seins si les démarrages de la lactation se font avec un tire-lait ou avec des mises au sein alternées avec du lait infantile. On créé des risques de production inadaptée.

 

Des causes secondaires

  • Les enfants sont nés prématurément, on a dit à la mère de ne pas trop "pomper", on leur dit (mais c'est une grosse erreur) "c'est inutile puisque les enfants sont petits ils n'ont pas beaucoup de besoins"... Et cela entraîne une calibration basse de la production de lait et une chute de la faible production au bout d'un mois post-partum et beaucoup de mal à la remonter après le premier mois...
  • Les enfants césarisés, s'il n'y a pas eu de tétée précoce précoce ni de tétées fréquentes les premiers temps "à cause de la césarienne"; entre les refus de peau à peau et mise au sein après l'intervention (microbes.....) et les "reposez-vous" (on se repose très mal avec son enfant en nurserie)....
  • Les enfants face à un sein trop plein, engorgé, donc au mamelon peu protractile et au cheminement lacté rendu difficile par la pression des cellules et du lait et de l'oedème
  • Les enfants qui passent la nuit en nurserie; une mère ne dort pas mieux avec son enfant placé en nurserie, car elle va percevoir tous les cris de ses bébés, s'éveiller plusieurs fois, de plus elle peut se réveiller "pour savoir" comment vont ses enfants.... bref dormir avec ses enfants est finalement moins fatiguant, il faut juste l'avoir testé pour le croire.
  • Le problème de la nurserie, c'est que la mère saute au moins une tétée; donc elle dit à ses seins de produire moins.... et elle se retrouve avec un engorgement sévère ou non résolu, ce qui sera problématique (et douloureux) à la prochaine tétée.
  • Le problème de la nurserie est qu'il faudrait alors que quelqu'un réveille la mère pour qu'elle tire son lait avec un bon générateur double pompage, deux fois, si possible dans la nuit;
  • Les enfants qui reçoivent un ou des biberons
  • Le problème de l'enfant qui reçoit des biberons, comme dispositif est largement documenté sur le site; parlons du contenu;
  • Le problème de l'enfant qui reçoit des biberons c'est aussi qu'il ne vide pas les seins de sa mère, donc les seins de la mère vont se mettre à produire moins et à s'engorger, donc devenir difficiles à vider à la prochaine tétée; ils seront tellement difficiles à prendre en bouche ET tellement difficiles à vider qu'il est fort à parier que ça se terminera... par un autre biberon! L'engorgement non résolu peut amener à une involution brutale de la glande mammaire, qui sera difficilement rattrapable.
  • Les enfants qui reçoivent du lait infantile de l'eau sucrée de l'eau...
  • Là encore, on ne vide pas les seins de la mère, donc la production va se mettre en berrne, et le sein va s'engorger; on ira vers une involution de la glande mammaire.
  • Imaginons que la mère ait une pathologie X. Il faut alors bien déterminer si sa pathologie permet l'allaitement au sein, l'allaitement maternel, ou bien une suspension de l'allaitement (24h, 48h, etc...) La consultante en lactation est là pour vous répondre, si vous n'avez pas encore de formation approfondie. Quelques éléments figurent dans cet espace Praticiens.
  • Si la mère peut allaiter au sein, pas besoin de lait infantile ou autre liquide...
  • Si la mère peut tirer son lait qui sera donné par une tierce personne, pas besoin de lait infantile ou autre liquide.
  • Si la mère ne peut absolument pas donner son lait (ce qui est quand même rare, précisons-le), alors il faudrait qu'elle dispose d'un tire-lait, un bon générateur double pompage et qu'elle pompe 8 fois par jour;
  • Les seins engorgés, et le très mauvais conseil disant: ne pompez pas vous allez produire encore plus et vous engorger encore plus (idem ne donnez pas le sein trop souvent); dans la tétée par le bébé, il y a prélèvement de lait ET drainage, choses qu'on ne peut avoir dans un biberon ou avec un tire-lait! L'engorgement correspond à la montée laiteuse, un savant mélange d'eau dans le tissu interstitiel certes et aussi d'une copieuse production de lait; mais la femme est en surproduction par défaut, en précoce postpartum; c'est le fait de vider vider vider les seins, le plus complètement possible et le plus souvent possible, sans restriction, qui va résoudre l'engorgement et participer à la calibration de la production de lait.
  • Un sein engorgé est forcément mal pris en bouche et l'écoulement du lait se fait mal. L'aréole est engorgée ou durcie, le mamelon est aplati, élargi, donc la prise en bouche est très difficile; quant au mauvais écoulement du lait si le sein est engorgé, et bien imaginez que vous posez le pied sur un tuyau d'arrosage branché. Et bien l'eau coule beaucoup moins bien; et bien le sein qui est compressé entre les volumes de lait et d'eau interstitiel, son lait coule mal sous la pression lait/eau/inflammation; il faut assouplir, masser, vider partiellement le sein, pour que le lait s'écoule; et en cours de tétée, il faudra sûrement re-masser/assouplir pour permettre l'écoulement de la suite du volume de lait.
  • L'enfant non efficace ; il faut l'aider par un meilleur positionnement, par une meilleure prise en bouche du sein, par la compression du sein, le tout sur un sein assoupli; et si nécessaire, pomper et donner ce lait en complément à la tasse ou au DAL;
  • Les mères prenant certains médicaments dont hypertensifs (on pourrait apparemment limiter les prescriptions du fait du côté calmant des hormones de l'allaitement), dont somnifères......
  • Les mères rapidement mises sous contraceptifs hormonaux. Cela va de la pilule à l'implant.. tout ce qui est hormonal;
  • Peu de tétées; (toutes les trois heures, voici le "bon conseil" qui a permis à des milliers de mères de ne pas avoir assez de lait et d'avoir des mamelons douloureux).
  • Des tétées minutées dans le temps (5 minutes de chaque côté les premiers jours, pour ne pas abîmer les seins, voici un très mauvais conseil qui permet juste de diminuer la production de lait, et de créer des mamelons douloureux) ; bien sûr, la version "pas plus de 25 minutes" est du même acabit.
  • Un enfant qui a des substituts genre tétine/sucette/lolottes, et qui ne sollicite pas les seins de maman donc ne les vide pas.....
  • Les mamans qui font du mixte..... c'est à dire alternance sein/biberon, quelque soit le type d'alternance....

 

 
Beaucoup d'autres éléments lors de nos modules de formation;