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Diversification: exemples de mise en place de diversification

  • Il faut que ce soit la bonne période, que l'enfant et la maman soient prêts; pas de déménagements ni vacances ni grand voyage en vue; pas de gros bouleversements;
  • Cela veut dire, à la veille de partir en vacances avec grosses chaleurs, qu'il vaut mieux éviter la diversification.
  • Et si préférez diversifier, commencez (et restez) par des aliments simples, des légumes à l'eau (pommes de terre, carottes) puis des fruits, pas de protéines animales. Si l'enfant a moins de six mois, pas de céréales.

  • Cela veut dire aussi que si la mère ne se sent pas prête, ce n'est pas la peine de se forcer; remettre la diversification d'un mois ou plus est sans conséquence au sein.
  • Cela veut dire que si l'enfant garde la bouche fermée, fait des mouvements de dénégation, recrache, crachote, il est inutile de persévérer, de ré-essayer: l'enfant n'est pas prêt sur le plan mécanique ou à l'intérieur de lui-même, il se sent immature, ou il n'en ressent pas le besoin.
  • mais aussi que l'enfant ait le geste de se servir lui-même ou de prendre quelque chose en main pour le porter en bouche, un intérêt de prime abord, pour une alimentation diversifiée, pour ce que vous mangez;

    En général, on se base sur l'âge de six mois, pour commencer à diversifier, un enfant qui se tient assis, qui attrape les choses avec la main, qui chipe ce qui est dans votre assiette...

    Je vous présente une méthode:

  • ce que nous avons fait avec les jumeaux:

    Les enfants avaient alors 9 mois lorsqu'ils eurent leur dîner. Un enfant sur nos genoux, devant notre assiette que nous avions adaptée: légumes écrasés, petits morceaux de jambon, de fromage... et nous avons proposé la becquée: "tiens, un morceau de xx, tu en veux?"

    Et nous le mettions en bouche; et puis nous proposions aux enfants de se servir dans les assiettes, eux-mêmes. Il peut y avoir les deux actions l'une après l'autre; Puis les enfants ont pris place dans leur siège de table, et ont picoré d'eux-mêmes dans leurs assiettes.

    Avec Florian, allaité et nourri exclusivement au sein durant 13 mois ce fut différent; à six mois, je ne me sentais pas prête; à sept mois, nous proposons des fruits d'été, mais s'il croque dedans, Florian recrache très vite; vers 10 mois, il est nourri au sein, mais exige tandis que nous mangeons, d'avoir sa tétée, puis de s'assoir avec une cuillère et un pot de compote... vide; vers 11 mois il lèche les croutons de pain, commence à grignoter un petit morceau de craquotte.

    Et... à 13 mois il s'assoit sur les genoux de son père et prend la cuillère en bois dans la casserole de riz, et il commence sa diversification. A faible pourcentage, car s'il exige d'avoir comme nous, il ne mange pas de tout et pas en grande quantité; par contre, il aime la brioche aux pépites de chocolat, le pain au levain, les pâtes, le chocolat, les céréales petit déjeûner de son frère...

  • L'idéal est de faire partager votre propre repas à votre enfant: pas de préparatif spécifique, pas d'achat spécifique, il vous suffit de mixer/mouliner/écraser selon l'aliment; par contre, cela vous "oblige" à manger sain; mais étant maman allaitante, vous mangez sain, forcément; si un soir vous souhaitez manger quelqque chose de spécial, préparez un plat pour votre enfant, mais vous pouvez avoir des surprises: mes enfants Alexandre et Maximilien adorent le saumon cru sauce soja! et les nems... Florian quant à lui à 14 mois monta sur les genoux de son père, pour lécher et découvrir ainsi les aliments sans trop manger mais en participant très activement, et avec son père.... ils se nourrissent mutuellement, tandis que nous nous nourrissons de façon lactée Florian et moi....

    Cela veut dire: la cuisine familiale est très bonne pour votre enfant; ce n'est pas en achetant des produits tout prêts chers, onéreux, que vous leur apportez la qualité; votre cuisine quotidienne est normalemnt bien plus variée; elle est prête pour tout le monde, reste à couper en petits morceaux (ou mixer) une partie des aliments. Inutile de stocker des préparations industrielles toujours insipides, dont on cherche les aliments, complétées avec du "rembourrage" gélatineux.

  • Nous les avons toujours laissé gérer le contenu de leur assiette: à l'âge du bébé, puis du bambin, l'être humain est maître de gérer ses propres besoins, et non pas en laisser ou en reprendre "pour faire plaisir"; on retrouve ce comportement essentiellement chez l'enfant allaité, qui n'aura jamais été forcé de finir un sein, ni a-posteriori, une assiette. Si votre enfant ne finit pas son assiette, faites-lui confiance, il n'a pas faim. J'ai lu récemment qu'un enfant pouvait gérer son alimentation sur quinze jours (Dr Aldo Naouri)!

    Ne forcez pas à finir quoique ce soit. Profitez de ce que vos enfants sont vierges de nos pensées adultes: je finis mon assiette même sans besoin car je n'aime pas jeter, pour faire plaisir, pour ne pas vexer...

  • Si un aliment ne plaît pas, ne vous inquiétez pas, vous pourrez en recuisiner et en proposer une semaine-deux semaines plus tard.

Je dirais que si c'est votre souhait, vous pouvez attendre encore un peu pour diversifier, vous devez vous sentir prête, l'enfant doit être prêt, et l'environnement doit être approprié également (pas de bouleversements);

Et surtout, ne craignez pas de "éventuellement carencer" votre bébé, l'allaitment exclusif au sein ne carence pas tant les bébés (tant que la mère n'est pas carencée) quand on dépasse un peu les 6 mois.

Trop de personnes imaginent que allaiter plus de quelques petits mois c'est carencer un enfant, et ces gens culpabilisent les mères qui allaitent longtemps; NON! tout d'abord respectons les choix de tous; de plus on oublie l'aspect naturel et plusieurs fois millénaires de l'allaitement maternel pour des propos purement mercantiles! pour des idées fortement ancrées dans nos têtes grâce à la publicité. (c'est une des raisons des échecs de l'allaitement, objet d'une série de conférence printemps 2001 de l'association;)