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très peu d'anatomie, beaucoup de physiologie SIMPLIFIEE comment fonctionne le sein

Sites récepteurs à la prolactine - tétées efficaces et pas que fréquentes - évolution arbre mammaire

Théorie des récepteurs à la prolactine; produire- éjecter-calibrer - notion des tétées fréquentes ET efficaces; - "petit" résumé de l'évolution de l'arbre mammaire

 

Il y a encore 20 ans, la très grande majorité des enfants recevait des biberons de lait industriel et les mamans utilisaient beaucoup moins Internet et avaient donc beaucoup moins accès aux informations.

Les soignants, entourés de lait artificiel et de biberon, avec des doses de lait et un poids de l'eau QUANTIFIES par nécessité chimique et alimentaire, avaient tendance à considérer le sein comme un récipient dont le contenu serait pré-déterminé, qui sécrèterait un poids ou un volume de lait bien précis, qui ne pourrait pas dépasser tel volume de lait par jour, sein qui ne pourrait être vidé que toutes les trois heures, volume qu'on connaîtrait en pesant le sein avant et après la tétée, ou plus facilement, en pesant le bébé avant et après la tétée.

Les mamans qui "réfléchissaient", et qui s'acharnaient à essayer d'allaiter pleinement leurs enfants, s trouvaient en inadéquation avec ce qui se disait; même moi lorsque j'ai démarré mon soutien, même les animatrices LLL de l'époque, nous travaillions sur un modèle ERRONE de la physiologie du sein;

Nous dans les associations, nous savions pertinemment qu'une femme peut avoir sufisamment de lait, pour autant qu'elle allaite assez souvent (et pour autant que l'enfant sache prélever correctement sa "dose"!!!!). Mais nous pensions toutes que le sein ne contenait que quelques gouttes de lait, stockées dans des fameux sinus lactifères (qui n'existent pas), et que c'était l'enfant, arrivé au sein, qui profitait de cet "apéro" et tétait pour lancer la production d'n premier flot de lait, en attendant il prenait l''apéro stocké dans les sinus lactifères....

Moi même pourtant déjà dans le soutien aux mères, je me disais ce n'est pas possible; pourquoi? j'avais des seins énormes; et les boutons de mon chemisier étaient écartés par dessus le volume des seins; je donnais un sein à un de mes jumeaux, puis l'autre sein à mon deuxième; je pouvais fermer les boutons du chemisier san sproblème, ça "flottait"; une demi-heure après, je sentais un "glouglou" dans ma poitrine, et je pouvais VOIR (avec mes yeux) mon chemisiser se tendre sous l'impact du remplissage de mes seins.....

Et en 2000 arrive en France, mais uniquement dans le milieu associatif allaitement, l'info que le sein est déjà plein au moment de la tétée, que nous ne produisons pas pendant la tétée, mais que nous EJECTONS ce qui est déjà dedans; et que le sein est assez sophistiqué pour produire du nouveau lait pendant la tétée, quand même, mais que ce n'est pas le fonctionnement primaire de la tétée.

Les soignants ignoraient tout ça; ils restaient à: le sein ne peut pas dépasser un volume genre 800 ml par jour; d'où les mères de jumeaux obligées de compléter leurs tétées, ou de faire du mixte, de façon systématique, sans aucun choix pour elle.

Cela a mis des années pour se diffuser en France;....

Avec les années, des chercheurs ont mis en évidence: que toute femme (dont les seins se seraient développés normalement à la puberté et lors de la grossesse, c'est à dire non pas petits ou gros, mais bien développés, où il ne "manque pas des morceaux"), pouvait nourrir parfaitement un enfant voire des jumeaux.... que les seins avaient une notion de capacité de STOCKAGE certes; cela restait en accord, certaines femmes aux glandes menues devraient "simplement" allaiter plus souvent que celles qui auraient des glandes plus généreuses;

Ils mirent en évidence que la lactation se calibre avec des "fenêtres" de calibration: les toutes premières heures, les 4-5 premiers jours, mise en place des récepteurs à la prolactine, qui permettront non seulement un bon volume de lait conservé, et une capacité à ce bon volume sur le très long terme;

La théorie des récepteurs, c'est que: + vous avez eu de tétées fréquentes et efficaces, +vous avez eu des pics de prolactine, et donc + il se met en place des sites récepteurs à la prolactine sur les cellules produisant le lait (ces cellules sont les lactocytes);

"plus tard", quand la prolactine diminuera naturellement, ce ne sera pas grave, car à ce moment-là la prolactine sera simplement permissive et + il y aura de sites récepteurs, + on pourra fabriquer de lait sans beaucoup de prolactine puisqu'on aura plein plein de sites récepteurs; par contre, si on n'a pas beaucoup de sites récepteurs à la prolactine, ce sera + difficile d'activer plein plein de cellules en même temps pour leur faire produire du lait. Des recherches sur la prolactine humaine recombinante actuellement, pour les femmes qui ont à la base un taux de prolactine bas.

Les chercheurs mirent également en évidence, que c'était non pas les seins de "départ" qui faisaient nos bons volumes de lait,

mais bien cette calibration directement reliée AU PRELEVEMENT du lait depuis nos seins; l'autre fenêtre est la calibration de la production elle-même, 4 premières semaines environ; il semblerait que la mère soit dès lors tenue à ne pas pouvoir dépasser le volume issu de la calibration du premier mois; en réalité, avec un protocole de pompages efficaces et tétées efficaces, on devrait pouvoir faire quelque chose mais il faudrait avoir pu bien calibrer les sites récepteurs à la prolactine.

Une femme portant un foetus a des seins qui vont produire un peu plus que pour un bébé; une femme portant deux foetus aura des seins prévus pour produire un peu plus que pour deux bébés etc......

MAIS: pour CALIBRER la production de lait sur les court, moyen et long terme, tout dépendra de l'UTILISATION des seins; non pas tant: des tétes fréquentes ou très fréquentese; mais bien l'EFFICACITE du vidage du sein, que ce soit par un bébé (ou des bébés), par un tire-lait ou par une extraction manuelle.

Ainsi, la maman qui a porté 1 foetus; imaginons qu'elle décide d'allaiter le bébé de sa soeur, ses seins "SUIVRONT" en l'espace de 2 tétées à peu près et il y aura AUGMENTATION de la production. Cependant, imaginons que son enfant ne sache pas bien téter, qu'il prenne mal le sein, et qu'il manque de vigueur et ne soit pas capable, tout seul, de vider le sein pour prendre sa ration, alors il y aura BAISSE de la production;

On a montré en évidence que la glande mammaire pouvait se développer dans les jours qui suivent la naissance, mais à condition bien sûr d'être utilisée en conséquence: tétées fréquentes ET EFFICACES.

Et bien entendu, si l'enfant ne tète pas assez souvent, ou si les tétées ne sont pas efficaces, la production de lait "basique" va diminuer.... et si ça se passe pendant la fenêtre de claibration, c'est clair que cela va être compliqué de forcer sur la glande pour qu'elle reprenne son niveau de base..... mais si en théorie c'est compliqué, dans la réalité, avec une sur-utilisation bien réfléchie des seins et surtout de la glande, toute mère doit pouvoir y arriver;

Bref, ce qui se disait il y a encore 20 ans, il y avait du très faux, et il y avait un peu de "vrai" mais en fait mais ce n'était pas pareil; le sein n'est pas limité à une quantité, on peut monter à 3 litres par jour en utilisant bien les seins.... on a une notion de capacité de stockage certes, mais ça se travaille; à la hausse ou à la baisse.

Bref: des tétées EFFICACES (et si l'enfant n'est pas efficace, on peut l'AIDER juste avec nos doigts, nos mains, voire un tire-lait, sans biberon ni lait infantile), et bien sûr des tétées fréquentes, mais l'EFFICACITE est limite + importante; calibration des sites récepteurs à la prolactine sur les lactocytes = cellules activées par la prolactine, qui produiront du lait dès le moment où elles sont activés ET que le sein sera "vide"..... puis continuer des tétées suffisamment fréquentes pour l'enfant ET pour votre capcité de stockage ET bien sûr restant EFFICACES pour les 3-4 premières semaines notamment.

DES TETEES EFFICACES

Vous aurez noté que je parle beaucoup d'efficaces et pas seulement de fréquentes... et vous avez noté que j'ai parlé de la PROLACTINE et de sa calibration; et de la calibration de la capacité de stockage, finalement;

Pour produire du lait, il faut que les cellules produisant le lait soient activées; c'est la prolactine qui quitte votre antéhypophyse qui se balade dans votre système vasculaire, qui passe dans la zone mammaire, et qui hop! se fait capturer par un site récepteur ou site de capture à la prolactine du lactocyte; MAIS AUTANT FAUDRAIT-IL que ce site récepteur de la prolactine soit actitable, qu'il soit disponible.

Dans le lait qui se trouve dans vos alvéoles, vous avez une jauge biochimique. Elle s'appelle FIL Feedback Inhibitor of Lactation, càd inhibiteur/empêcheur de produire du lait, par rétrocontrôle; c'est une barrière naturelle dans votre lait, qui dit: si tu es encore/déjà super plein, on ne va pas fabriquer encore plein de lait....

Ce FIL est proportionnel au volume de lait dans lequel il est:

si le sein a été BIEN vidé, de façon EFFICACE, il y peu de lait dans les alvéoles de stockage, donc il y a peu de FIL. Donc les sites récepteurs à la prolactine sont disponibles; si l'enfant a bien stimulé, vous avez plein plein de prolactine et quand ça va circuler dan sla zone mammaire, il y aura plein plein de sites récepteurs à la prolactine; Donc plein de prolactine sera capturée par plein de sites de captures; donc plein de lactocytes activés qui produiront du lait;

Si le sein n'est pas bien vidé, quelqu'en soit la raison, il reste plein de lait, donc il reste plein de FIL donc il y a PEU de sites récepteurs à la prolactine qui sont disponibles, donc il y a PEU de lactocytes qui pouront être activés [et faire du lait] donc il y aura PEU DE LAIT qui sera synthétisé.

D'où: pas uniquement des tétées très fréquentes, masi des tétées ou vidanges très EFFICACES.

Et voilà vous avez maintenant tout compris! Tout compris ce qu'ignoraient les mamans à l'époque; ce qu'ignoraient les soignants; ce que certains soignants ignorent toujours....

 

L'avantage de la mémoire

Les seins ont une mémoire;

l'aspect négatif de la mémoire c'est que: si vous avez subi une mastite, voire un abcès,il reste pour cet allaitement et tous les prochains, un tissu cicatritiel, vous rendant encline à refaire une mastite au moins, au même endroit. Peut-être que vous avez consulté une personne bien formée, qui vous a expliqué comment on arrive à une mastite voire à l'abcès, et vous a donné les clés pour ne pas subir cela encore...

Les aspect positifs de la mémoire c'est que:

  • vous bénéficiez à chaque nouvel allaitement, des sites récepteurs à la prolactine de la fois précédente....
  • vous bénéficiez de tous vos efforts pour avoirsuffisamment d elait la fois précédente, pour cette fois-ci; des mamans aux seins mal développés (pas des petits seins, mais bien des seins hypoplasiques), la glande se développera + et donc vous aurez + de lait;
  • en fait, vous aurez forcément + de lait qu'aux fois précédentes, SAUF si vous avez subi une chirurgie au torse entre les deux allaitements.

 

Pendant la grossesse, l'arbre mammaire évolue, se transforme. Explication très schématique et très résumée - concerne uniquement la "portion" pour avoir du lait - pas la partie anatomie-physiologie de "construction de l'arbre mammaire:

Cela commence dès le moment où les petites cellules embryonnaires (qui vont devenir vos Bébés) vont se nicher dans l'utérus (ce qui explique que certaines femmes se savent enceintes alors qu'elles n'ont pas encore de retard).
Une autre période notable de la modification de l'arbre mammaire, c'est vers la 12e semaine de grossesse; augmentation en nombre et en taille des cellules; les veines se multiplient, et la peau laisse transparaître la nouvelle vascularisation du sein; l'aréole se modifie, brunit, et s'épaissit.

La poitrine est prête à sécréter du lait (je me permettrais pour la femme qui alaite et qui devient enceinte alors qu'elle allaite, de vous rappeler que cette femme verra son arbre mammaire se renouveler, graduellement, tout en continuant à allaiter ses aînés, c'est ce qui s'est produit pour moi, nourrissant Alexandre et Maximilien tout en attendant mon petit troisième).

Le stade qu'on appelle entre nous dans notre jardon LACTOGENESE I, se situe à environ 18 semaines de gestation, à partir de maintenant, si vous accouchez (ou que votre grossesse s'interrompe), vous aurez le déclenchement hormonal débouchant sur la "montée de lait" ou plutôt: LACTOGENESE II.

Si on peut dire: à partir de la semaine 18 de gestation, vos seins continuent de se développer, mais ils sont prêts à démarrer, ils sécrètent du colostrum en quantités variables, qui ne veulent absolument rien prédire sur votre production de lait plus tard; on peut ne pas avoir un "pet" de colostrum qui coule pendant la grossesse et nourrir pleinement des jumeaux; par contre, celle qui dégouline de colostrum durant sa grossesse alors qu'elle n'allaite pas, il y a de grandes chances pour qu'elle soit hyper-productrice (qu'elle produise beaucoup, beaucoup, trop beaucoup)/


A partir de la lactogenèse I, ce qui retient la mise en route de la sécrétion du lait, : ce sont les hormones du placenta, vos bouts de chou disent au corps: "Ecoute, non, ce n'est pas le moment de donner le lait, on te dira quand il faudra commencer", c'est à dire quand on sera nés (techniquement, quand le placenta ou les placentas auront été expulsés).

(Pour la femme enceinte ET qui allaite, sous l'impact des hormones de la grossesse, le lait se modifiera pour redevenir du colostrum).

Le 3e trimestre voit également les seins continuer leur modification, leur préparation à l'allaitement, dans sa vascularisation encore accrue.

A expulsion du placenta, et donc à la disparition de la progestérone placentaire qui était sécrétée par le placenta, (par vos enfants), une hormone, la prolactine, est sécrétée dans son rôle lactationnel. Pendant la grossesse, vous aviez plein de prolactine, mais elle faisait autre chose dans la maturation de vos seins; c'était l'hPL une hormone placentaire, qui l'empêchait de jouer son rôle production de lait; mais la prolactine était active quand même!! Avec l'EXPULSION du placenta, c'est un pic hormonal IMMENSE, qui peut être à l'origine de certaines sensibilités au mamelon en début de tétées, les tout premiers jours; il y a en fait tout un mouvement hormonal, il n'y a pas que la prolactine qui soit en jeu, mais ceci est un résumé très schématique.

Le pic de prolactine joue en synergie avec le cortisol et l'insuline (du coup, la compétition est rude pour les mamans diabétiiques, l'insuline: euh je m'occupe de la glycémie, ou du lait????).


Les vaisseaux sanguins se multiplient, se dilatent, pouvant occasionner des seins plus ou moins douloureux (c'est cela qui peut provoquer une "montée de lait" douloureuse, ce n'est pas le lait, ce ne sont pas les acini qui font mal, c'est cette soudaine vascularisation accrue, durant les premiers jours post-partum qui peut être douloureuse). On a une congestion... de l'eau dans les tissus de l'eau naturellement + de l'oedème si vous avez été perfusée genre déclenchement, accélération du travail avec des ocytociques de synthèse.

Il faut cependant savoir une chose: quelque soit la prise de volume, les constituants du sein: canal, acini, tissu glandulaire, sont identiques chez chacune. Attention, pas le même volume de glande, il y a des femmes qui auront une masse glandulaire plus petite que d'autres femmes..... telles femmes qui ont des seins "petits" donneront le sein + souvent, et en fin de journée, auront sécrété autant de lait que celles qui ont des seins au volume glandulaire plus large. Le tissu graisseux quant à lui, qui forme une plus ou moins large masse du sein, n'a aucune signification sur la quantité de lait qui sera sécrétée par la mère. Par contre la masse graisseuse aura eu de l'importance durant la grossesse....

C'est toujours notre prolactine qui va modifier la structure entre-cellules-produisant le lait, plus particulièrement, elle va se faire resserrer les jonctions inter-cellulaires;.. et ça va faire..... changer la composition du colostrum qui va devenir du lait de transition avant de devenir du lait mature;....

Bien sûr on se tape des seins comme des pastèques, les enfants qui avaient du mal à prendre le sein en bouche auront encore + de mal.... ceux qui prenaient mal le sein ... encore pire..... ceux qui prenaient bien le sein peuvent avoir du mal.... et ça risque de couler difficilement parce que le sein est gorgé de lait, d'inflammation, d'eau..... de pressions tissus congestionnés, hyper vascularisation et tout.... ==> Rendre le sein prenable en bouche et faire couler le lait un peu, AVANT les tétées!! Voir notre article sur les seins en pastèques par exemple.


CONSÉQUENCE

Le volume des seins avant, pendant la grossesse, après l'accouchement, na rien à voir avec la quantité sécrétée de lait.
Une femme aux petits seins peut sécréter bien suffisamment de lait pour des jumeaux ou des triplés; une femme aux seins forts ne sera pas considérée comme meilleure femme allaitante si elle ne suit pas les principes pour établir une bonne lactation et si la glande s'est mal développée.


Les premiers jours,

les bouleversements hormonaux sont la chute de la progestérone placentaire notamment, mais aussi d'autres "mouvements" hormonaux..
Ceci induit en conséquence la sécrétion de la prolactine qui va engendrer la sécrétion EFFECTIVE du colostrum, puis c'est par un biais hormonal agissant sur les ponts inter-cellulaires que le colostrum deviendra du lait. D'ailleurs une femme qui n'allaiterait pas du tout, aurait du colostrum qui deviendrait du lait "tout seul", c'est-à-dire en fait, via un impact hormonal.


Ces bouleversements entraînent également une longue vascularisation des seins qui gonflent et dont on voit en transparence, les veines.


Cycle hormonal:

L'ordre est enfin donner de lancer la lactation, grâce à la chute de progesterone placentaire et donc super lancement du niveau de la prolactine.


Pendant quelques jours, un liquide extra nourrissant et plein d'anticorps va s'écouler: le colostrum qui sera "remplacé" par le lait.


Le lait peut "monter" dans les trois premiers jours mais aussi le quatrième, le cinquième... c'est variable d'une femme à l'autre, mais c'est une question d'hormones. Par contre il y a quelques éléments hormonaux ou bien pas du tout hormonaux qui peuvent RETARDER la "montée de lait".........

Et ce principe est valable qu'on allaite ou non;

Simplement celle qui n'allaite pas, va voir son colostrum se transformer tout seul naturellement hormonalement (et mécaniquement, sous l'impact de l'action de l'hormone prolactine). Ses seins vont gonfler là encore, on est en plein cycle déclenché par les hormones. CEPENDANT COMME IL N'Y aura pas de prélèvement de lait, la prolactine va diminuer très vite, et la glande va se retatiner très vite (attention à l'effet savonnette au fond d'un gant de toilette....)



Vos bébés séparément, ou simultanément, vont prendre le mamelon ET une LARGE partie de l'aréole en bouche, c'est la tétée.


L'action mécanique de leur langue, de leurs mâchoires, va permettre l'éjection d'un premier flux.... puis une phase où le lait ne coule plus mais où on impulse le fait que l'enfant stimule, passe commande de l'éjection du flux de lait suivant, flux qui est déjà dans les seins, mais qui par la nature pulsatile de l'ocytocine, ne coule pas comme du lait qui coulerait de manière continue d'une bouteille ou d'un biberon.

Et oui, quand votre bébé arrive au sein, le lait est déjà fabriqué; il n'y a pas de petit apéro planqué dans des sinus (qui n'existent pas en fait) en attendant que la succion déclenche la fabrication de plein de lait; c'est l'inverse, la succion déclenche l'éjection de lait déjà fabriqué, lait qui sera éjecté en pulses, donc en un, deux, voire trois flux..... bon, comme les seins sont ultra sophistiqués, ils seront capables de fabriquer encore du lait pendant la tétée; mais le lait est grand majoritairement fabriqué AVANT la tétée.

Le sein étant vidé, il y reste relativement peu de lait; il va y avoir donc une information locale, qui fera que le sein se re-remplira plus ou moins en terme de volume.

Quant à l'éjection, le cerveau recevant une information nerveuse (bébé au sein, ou doigt posé sur le mamelon par exemple) ou bien une information psychoaffective (bébé qui pleure par exemple), l'ocytocine fabriquée dans l'hypothalamus et stockée dans une zone de l'hypophyse sera relâchée dans la circulation sanguine, transitera vers les seins, vers les sites récepteurs qui capteront l'ocytocine, et transmettront l'ordre d'éjection.

Plus le sein est vidé, plus le sein en refabrique;

Moins le sein est vidé, moins le sein en refabrique;

C'est le FIL décrit plus haut.

De plus, plus les tétées sont fréquentes, et plus le lait est fabriqué rapidement; plus les tétées sont espacées, et plus le lait est fabriqué lentement.

Plus le sein est vidé rapidement, et plus le lait est fabriqué rapidement.

Enfin aussi: plus le sein est vide / vidé souvent, et plus le lait est gras;

 

L'hypothalamus est une zone du domaine de l'inconscient. Qui régit ce que notre corps fait, sans que nous, conscients, n'ayons à en donner l'ordre consciemment. Ce domaine inconscient de la machinerie humaine se dévoile parfaitement lors des tétées où la mère s'est endormie: bébé au sein, maman dormant, et donnant la tétée nourricière en même temps.


Les deux hormones transitent de l'hypophyse anté pour la prolactine, post- pour l'ocytocine, jusqu'aux seins via le système circulatoire. Cela explique l'allaitement simultané: un bébé à chaque sein, recevant chacun du lait, puisque les hormones transitent aux deux seins via les veines. Ceci explique l'allaitement d'un bébé à la fois, ET un réflexe d'éjection au sein qui n'est pas tété.


Ces récepteurs ne sont pas les seuls éléments extérieurs du sein à avoir une action: il existe, mais dans un autre genre, ce qu'on appelle les tubercules de Montgomery, ce sont des glandes odoriférantes. L'humain, tout autant que l'animal, réagit aux hormones et aux odeurs, on parle beaucoup des phérormones comme messagers, messages d'un être d'une espèce à un autre être. Ces glandes sont à mon sens un des témoins du chemin que parcourront les bébés une fois sortis du corps de la mère; guidés vers le mamelon, les nouveaux-nés rampent, plus ou moins aidés par les bras maternels ou paternels, jusqu'au sein nourricier. Il faut savoir que ces glandes, ces tubercules, émettent une forte odeur, sur laquelle les bébés ne se trompent pas! C'est ici que cela se passe....


conséquence:

Une femme peut donc sécréter autant de lait qu'il sera demandé par ses jumeaux, par ses triplés. On pourrait imaginer plus, si une certaine réalité temporelle ne s'imposait à nous, et surtout ne s'imposait à une mère de quadruplés; c'est vraiment le temps qui pourrait empêcher l'allaitement de quadruplés, car le côté quantitatif lui, ne poserait pas de problème. Il existe d'ailleurs quelques témoignages d'allaitements réussis (exclusifs) de quadruplés;

Par contre il importe de donner le sein, rien que le sein,à un enfant efficace qui draine correctement votre sein; il importe de ne pas attendre pour vous faire aider par des personnes qui soient compétentes.


Note importante:

Vos bébés peuvent parfaitement rester longtemps au sein, même en étant rassasiés. Tout simplement, ils sont bien au sein, et désirent y rester.
De la même manière que ces bébés peuvent rester 30 mn au sein, il y a des voraces qui veulent se satisfaire l'estomac, prennent en 7 mn, puis passent à autre chose, sommeil, jeu, éveil, câlin-bras....

Quelque soit le cas, n'en déduisez jamais rien de négatif, ni la maman, ni le papa, ne vous remettez pas en question.


Si le besoin de succion devenait difficile à gérer,

je propose aux partenaires de participer activement en faisant téter leur petit doigt propre, ongle vers le bas pulpe vers le haut: les enfants adorent, le papa adore, la co-maman adore, la maman allaitante est soulagée, et surtout l'enfant n'est pas perturbé par la succion (différente d'une tétine).


Petit truc perso:

Pendant des mois, les enfants étaient décalés; le décalage a varié, mais je pouvais largement donner le sein à l'un jusqu'au réveil de son frère.
Parfois, le premier jouait les prolongations, la tétée-lait devenait tétée-câlin. Mais au réveil du frère, comme il fallait bien rompre la tétée.....
J'avais noté que lors de certaines fins de tétées, qu'il avait fallu rompre, les enfants râlaient, reprenaient le sein l'espace de deux minutes: tétée-flux-tétée-arrêt de la tétée.
j'ai vite mis au point ce petit refrain:
"mon Bébé, c'est bientôt la fin de la tétée, il faut prendre une dernière giclée".
Alors Bébé demandait un flux, vidait le sein, puis "décrochait", me laissant la possibilité d'aller chercher son frère qui venait de se réveiller.....