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Entre nous - Edito

Un des forcing du sevrage par la publicité notamment

Entre nous - Un des forcing du sevrage à moyen terme Après un essai d'analyse sur le sevrage du bébé à un mois totalement induit par les medias, par la presse, voire par les professionnels de la santé, j'aimerais volontiers "jaser" sur l'autre étape du sevrage induit par les commerçants, les medias, la presse, voire les professionnels de la santé, et PAR LA PUBLICITE

 

Avertissement: si nous sommes dans le respect total du projet d'allaitement de chaque maman, et si nous préférons et de loin, focaliser notre temps et notre énergie à aider les mères dans leur projet, et non à forcer à ce que toutes les mamans allaitent et longtemps, il y a parfois matière à pousser un "coup de gueule"; alors pardonnez-moi:-) vous verrez d'ailleurs que l'industrie infantile lorsqu'elle est évoquée, se fait épingler également en ce qui concerne l'alimentation au lait infantile.....

Ce coup de gueule est très ancien, à replacer dans son contexte.

Il date de ...... forcément antérieur à 2002. Ce qui est intéressant, c'est que depuis qu'on a osé dire publiquement, que les enfants nourris au lait maternel étaient moins malades, plus intelligents ... et bien les laits infantiles se sont retrouvés enrichis avec des surcoûts notables, alors que rien de clinique (épidémiologiquement fiable) n'indique que ces enrichissements valent la peine.... et surtout, les publicités pour lait infantile sont devenues extrêmement agressives depuis la hausse des taux d'allaitement au sein à la naissance... ben oui, ils vendent moins;

 

Car il est un fait, lorsque la maman qui souhaite allaiter a été assez informée et soutenue pour continuer d'allaiter, comme cela est naturel d'ailleurs, au-delà du premier mois, et bien la pression est mise quand même sur la prétendue inutilité de l'allaitement maternel après quatre mois, ou sur le prétendue "il faut" cesser d'allaiter après quatre mois.

J'ai peu parlé encore du Code International des Substituts du Lait Maternel. En substance, il s'agit d'un code qui: dans le but de PROTEGER l'allaitement au sein, interdit la publicité des laits industriels premier âge; il peut sembler bon de préciser que la France a adopté un Décret vers 1989 rendant applicable ce Code, et interdisait donc depuis 1989: les publicités pour le lait, les dons de lait en maternité, les dons de lait aux mères.....

Si je vous rappelle qu'il a fallu le Décret 98­688 appliquable le 08 février 1999 pour "rappeler" une interdiction qui datait de dix ans... pour rendre illégal ce qui continuait de se faire en toute illégalité déjà.... comme les: versements en numéraire (de l'argent) et en matériel aux maternités d'une somme par accouchement, don de biberons de lait industriel tout prêts, x semaines par marques différente, don de biberons de lait industriel même aux femmes qui allaitaient..... Ceci fit beaucoup de bruit, mais si le thème vous intéresse, il s'agit quand même de PROTECTION de l'allaitement au sein, vous retrouverez le dossier en cliquant ici.

  • Législation mais vide juridique Quand un pays légifère pour protéger les femmes souhaitant allaiter, industriels et clients râlent contre le manque à gagner... et détournent la loi pour retrouver des profits: Le décret 98­688 (applicable le 08.02.99) et les tours de lait, Quelques réactions en suite: quand un décret légifère sur les "tours de lait" qui étaient pourtant interdits depuis déjà dix ans mais toujours appliqués, Un décret détourné publiquement de son rôle premier et refusé par une partie du corps médical.

Le Code en tout cas, dans le but de PROTEGER l'allaitement au sein, limite la publicité du lait industriel premier âge dans les seules publications médicales. La presse grand public, voit la publicité du lait 2e âge. Le lait deuxième âge qui commence vers le 5e mois ( le lait maternel à lui seul s'adapte à tout moment, à tout âge du bébé, voire du bambin, MAIS le lait premier âge n'est plus adapté passé quatre, cinq mois).

Et là on en voit de la publicité. Et pas toujours du meilleur goût.

On notera tel fabricant de lait qui plante un arbre à chaque nouvelle naissance. Quand on sait le prix du déboisement pour faire paître les vaches (pour le peu d'herbe qu'elles broutent, puisqu'elles sont au tourteau, à la farine, au mélange de graisses... étonnant pour un herbivore)

On notera tel autre qui voit le bébé comme chef d'état; si un bébé devait choisir, s'il avait le droit de choisir, à tout prendre son choix se porterait assurément... sur le lait de son espèce normalement, non?!

Mais il n'y a pas que les petits et moyens fabricants de lait!

Il y a les autres substituts du lait maternel: farines, céréales, légumes, fruits, biscuits, jus de fruits....

Dès deux mois bébé a besoin de céréales pour être bien calé car il a faim ce petit.... (erreur, cause de maladies digestives adultes, et cause d'allergies)

Il lui faut aussi son jus de fruit pour le goût.... (inutile, coûteux, pouvant induire des "coliques")

Sans compter la diversification des quatre mois. Forcée cette diversification. Et non nécessaire; Et non recommandable, puisque l'OMS (organisation mondiale de la santé préconise les solides (autres que le lait) à partir de 6 mois, pas avant)).

Pour la petite histoire, la diversification apparaît obligatoire et à quatre mois . Obligatoire? NON!

L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) avait estimé qu'à partir de quatre mois, il pouvait être bon de diversifier.

Puis a estimé récemment (en 1999) qu'au contraire, il fallait attendre six mois avant qu'un nourrisson ne prenne une alimentation autre que lactée. Six mois! Et non plus quatre. Six mois à attendre, au risque sinon de développer dse problèmes digestifs car avant six mois, l'appareil digestif n'est pas assez mature, fut-ce pour des céréales ou des jus de fruits, ou des légumes... Six mois car avant, ces aliments sont inutiles... six mois car avant, le corps peut développer des allergies.

Ceci vaut pour le lait MATERNEL MAIS AUSSI INDUSTRIEL.

Oui mais... quand on ne dépense pas un plein chariot bien onéreux d'un tas de chose, on passe, à l'heure actuelle, pour une mauvaise mère. Car les publicités des années 1989-1999-2000 montrent une mère qui achète le plus cher (et donc le mieux) pour son enfant. Et les chiffres montrent que ce sont les français qui dépensent le plus pour leurs bébés. Dépenses élevées par rapport aux autres européens, dépenses inutiles, dépenses coûteuses pour la santé des enfants, dépenses coûteuses pour la santé publique.

Quand donc délaissera-t-on cette pression médiatique du : j'achète cher pour mon enfant, car il le vaut bien?

Que fait-elle la santé publique? RIEN. Elle édite une superbe brochure qui parle d'allaitement, une brochure gratuite sensée être à libre disposition en pharmacie, en cabinet médical, en PMI. On ne la voit jamais! Des mères fournissent pharmacies, cabinets médicaux de ces brochures, qui rejoignent un fond de caisse...

Fait-on une publicité, organise-t-on une campagne d'INFORMATION en faveur de l'allaitement maternel? NON!

Dit-on (ne fut-ce que cela) qu'AVANT SIX MOIS, aucune autre nourriture que le lait, n'est préférable? NON.

Campagnes pour le lait industriel à la télé, mais aussi en affiches dans les rues, sur les routes. Symbolisation à outrance du bébé par une tétine voire un biberon. Coin couches? un biberon. Coin repas? un biberon!

La maman qui va au magasin tombe sur le rayon des aliments pour bébé, toujours bien placé: face aux nouilles et purées (aliments de base, qui, même s'ils ne constituent pas notre lot quotidien, en font partie régulièrement).

Et ensuite, c'est le rayon vêtements pour bébé, avec les tétines, biberons, et donc l'idée du lait en poudre.

 

Enfin, il y a une nouvelle occasion d'être tentée par le lait artificiel.

C'est qu'il y a un marché nouveau, c'est le lait en bouteille 2e âge et le lait en bouteille de croissance doté d'une tétine, astucieusement mis au rayon des briques de lait familiales et non "alimentation des petits). C'est très astucieux car si vous ne passez pas par le rayon "aliments pour bébés), vous passez quand même au rayon produits frais pour le lait (café crème ou purée), pour les oeufs (pâtisserie familiale ou omette), la crème liquide en brique 'assaisonnement).

Et là la maman qui allaite encore voit ses produits encore...

Et pourquoi les grands fabricants du lait "classique" pour adultes se lancent-ils dans le lait pour bébé/bambin de 5 mois et plus?

Parce que les adultes ne consomment plus assez de lait! on a même inventé le lait pauvre en lactose, (le lactose est ce sucre assez mal digéré par les adultes en mal de lactase, laquelle lactase est l'enzyme permettant de digérer le lactose).

Alors pour ne pas perdre d'argent, plutôt qu'augmenter le prix de la brique de lait pour adulte, les fabricants se sont "diversifiés" dans le lait 2e âge et plus. Au rayon des laits pour adultes. Bon système pour se faire connaître, mais pourquoi donc les mettre là, quand on sait que ces biberons tout prêts ne sont pas réfrigérés, et peuvent parfaitement se trouver.. à côté des autres laits infantiles.

 

L'impact publicitaire commence pendant la grossesse.

Même en marquant que l'allaitement au sein est ce qu'il y a de mieux, les fabricants vantent quand même leur marchandise de façon à démontrer qu'elle est quand même meilleure. Cela a  commencé Il y a trente ans, quand ils ont "inventé" le lait "maternité" qui était dixit, meilleur que le lait maternel. Et des milliers de femmes qui voulaient allaiter se sont vues stopper dans leur élan: non, on a quelque chose de mieux. Le terme "maternisé" n'était pas mal choisi. Il fut si mal utilisé qu'il fut interdit par la loi, mais on entend encore de nombreuses personnes emplyer ce terme, on le trouve marqué sur des linéaires de grandes surfaces... et nombre de personnes pensent encore et à tort, que ce lait est meilleur que le lait maternel.

Leur lait en poudre se rapproche le plus du lait maternel? mais regardons-en la composition, et notons qu'il existe de grandes différences:

  • pas d'éléments anti-infectieux dans le lait de vache; pas d'hormones; pas d'enzymes; pas d'éléments permettant à l'enfant de bâtir son système immunitaire; pas de cholestérol (et oui, il en faut);
  • pas tous les acides gras du lait maternel dans le lait de vache;
  • des taux différents des éléments tout simplement;
  • des taux fixes des éléments du lait de vache, alors que les taux du lait humain varient selon la faim du moment de l'enfant et selon son métabolisme;
  • le lait de vache est insipide, et surtout: n'est pas vraiment vivant (à part les germes qui se développent dans le lait reconstitué depuis une heure); le lait humain est une substance vivante!

(Un dossier composition des laits infantiles sera mis en ligne prochainement; vous pouvez trouver la composition du lait maternel généraliste ; anti-infectieux ; anti-infectieux/anti-inflammatoire).

Le fait de montrer dans les publicités, que l'enfant reçoit son biberon dès quatre/cinq mois... montre qu'à cet âge-là, il faut passer au biberon.

Notez par ailleurs... la France a ratifié une partie du Code International Des Substituts du Lait Maternel, ratifiant uniquement le lait dit 1er âge, alors que ce sont tous les laits destinés aux bébés-bambins + les biberons + les tétines de biberon; c'est pourquoi la pub à la télé vous "dit" à partir de 6 mois; mais regardez le bébé; a-t-il 6 mois ou plus?? Outre les violations allègres du Code, y compris dans la partie ratifiée par la France, on viole le à partir de 6 mois par l'image; or que mémorisent les familles? l'image;

Mieux encore, une publicité écrite d'un lait Mead Johnson:

  • Globalement, une publicité pour un lait créé spécialement pour les "enfants voraces"; votre enfant s'est nourri de votre lait pendant ses quatre premiers mois, maintenant il prend des biberons.
  • "Il a maintenant des biberons de 180 ml après avoir été au sein pendant ses premiers mois. Cela fait seulement deux heures......" sic
  • Déjà pourquoi arrêter l'allaitement au sein à quatre mois?
  • Car en substance, cette phrase induit, inclut, entraîne irrémédiablement, le sevrage.

Comme nous sommes un pays démocratique où on a le choix, la publicité devrait être:

"L'enfant s'est nourri du lait de sa maman pendant ses 6 premiers mois, Cette maman-là a finalement choisi de ne pas poursuivre l'allaitement, et lui donne désormais des biberons."

 

Cet édito est ancien, il est forcément antérieur à 2002 ;

On peut rajouter quelques slogans qui n'ont rien à faire avec l'alimentation artificielle: cette goutte de lait est un miracle; le vrai miracle c'est une goutte de lait qui sort d'un sein de maman; le lait qui rend "plus intelligent" avec un père débile et un enfant qui se montre bien malin ..... est-ce que j'ai l'air de ne pas être en bonne santé? est-ce que j'ai l'air de manquer de fer? Beaucoup plus récemment, le "lien" par le biberon (2017).

Donc encore plus d'agressivité dans le moment de passer au lait infantile, encore plus d'agressivité dans le slogan vendeur, encore plus d'agressivité dans le rajout d'éléments, nutriments, pour améliorer leur lait précédente génération et ... c'est ça le problème: faire croire à une équivalence; or non, malgré tout le respect que je peux avoir pour les mamans qui n'allaitent pas de leur lait (au sein ou non), non, le lait infantile ne peut pas être équivalent au lait maternel;

Mais bon, dans certains de mes propres choix personnels, il m'arrive de ne pas choisir "la chose" optimale et naturelle.... j'assume mon choix; je n'attends pas qu'un publicitaire me "rassure" en agressant les autres;